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La fraternité de Benzvi, à Bangui

Bangui, la capitale de la république Centrafricaine est surnommée depuis longtemps « la coquette ». Hélas, à cause des multiples crises traversées par le pays, elle est parfois renommée « la roquette ».

La Centrafrique est un pays d’Afrique centrale, enclavé entre ses voisins camerounais, soudanais, congolais et tchadien. Il est très peu peuplé, et son sous-sol regorge de minerais. On y trouve de l’or, mais aussi du diamant et bien d’autres richesses qui font des envieux. Le territoire est couvert par la forêt équatoriale : tout pousse !

Depuis plusieurs décennies, le pays est traversé des crises socio politiques qui déstabilisent son économie et poussent les habitants à trouver refuge dans la capitale, Bangui.

Depuis deux ans environ, le pays tente de renaître des cendres mais une immense partie du territoire est gangrenée par des groupes rebelles. Ceux-ci surgissent de toutes parts, attirés par les richesses du pays et le sous-peuplement. Ils s’en prennent à la population, causant de multiples souffrances et destructions, pillant, blessant, tuant.

La fraternité des sœurs de saint François d’Assise a été implantée dans le quartier de Benzvi, à Bangui, en 2008. Les sœurs y sont présentes pour être un témoignage vivant du Christ pauvre et compatissant.

La fraternité est composée de cinq sœurs, une novice en stage et deux aspirantes. 4 pays sont représentés : le Burkina Faso, le Congo (RDC), la Côte d’Ivoire, le Togo. Elles vivent l’unité dans cette diversité, témoignant qu’un « vivre ensemble » est possible.

La fraternité a pour mission de s’occuper des plus démunis, répondant à l’appel de la population et de l’Église. Dans l’enceinte de la fraternité, on trouve

  • un centre de formation en couture qui accueille pour une formation de qualité et diplômante des filles et les filles-mères déscolarisées.
  • Un petit centre de rééducation pour les enfants en situation de handicap moteur. Lui est associée une petite école, dite « éveil d’esprit », qui réunit sous le même appatam des enfants handicapés et valides.

Les sœurs sont toutes plus ou moins investies dans ces deux lieux, mais certaines ont aussi une mission à l’extérieur, comme infirmière ou kiné.

Deux autres sœurs sont rattachées à la fraternité, bien que n’y vivant pas habituellement : elles vivent à Boali et à Ngotto, plus à l’intérieur du pays, en fraternité avec les Petites sœurs de Saint François.

« Notre charisme propre nous envoie plus particulièrement vers les petits, les pauvres et les souffrants, en “sœurs”, dans la présence ou le service, pour  leur annoncer – en parole et en actes – qu’ils sont aimés de Dieu. » (de nos Constitutions)

Article rédigé par sœur Martine SAWADOGO

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