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La mission de la fraternité de Bodo

L’Hôpital Saint Jean-Baptiste de Bodo

L’hôpital Saint Jean-Baptiste de Bodo est une structure sanitaire privée et confessionnelle à but non lucratif, participant au service public hospitalier de la Côte d’Ivoire. Ses membres fondateurs incluent : les Œuvres Hospitalières Françaises de l’Ordre de Malte, le Fonds de Dotation de la Compagnie Fruitière, et la Société d’Étude et de Développement de la Culture Bananière.

Inauguré en avril 2015, l’hôpital est installé sur un terrain de 6 hectares à Bodo, dans le district sanitaire de Tiassalé. Il a une capacité d’accueil de 77 lits et est doté d’un plateau technique très performant, répondant aux normes sanitaires européennes. L’hôpital dispose de cinq pôles renfermant plusieurs services : le pôle administratif et logistique, le pôle médico-technique, le service d’imagerie médicale, le bloc opératoire, et le pôle des activités cliniques.

Accessibilité des soins

Afin d’offrir ses services à tous, l’hôpital Saint Jean-Baptiste de Bodo propose des soins avec différentes tarifications pour permettre aux populations défavorisées d’avoir accès à des soins de qualité : les assurés, les tiers payants, et les payants comptants.

La présence de la fraternité Notre Dame de Belle Dilection

Notre fraternité, dite Fraternité Notre Dame de Belle Dilection, composée de cinq sœurs, est insérée au sein de cet hôpital depuis 2017. C’est avec joie que nous conjuguons notre charisme à celui de l’Ordre de Malte : « Quand un malade viendra, qu’il soit porté au lit, et là, comme s’il était le Seigneur reçu, donnez-lui ce que la maison peut fournir de mieux ». Nous annonçons ainsi à tous, et surtout aux visages défigurés par les émotions négatives, la pauvreté, la souffrance ou la maladie, qu’ils sont aussi aimés de Dieu.

Une mission de présence et de compassion

Notre mission au sein de cet hôpital est donc une mission de présence, de proximité, de compassion et de soutien. Cette mission est certes très noble, mais parfois bouleversante, pleine d’interpellations et de questionnements. Elle nous met dans la joie du dimanche de Pâques, mais nous maintient aussi dans l’expérience du vendredi saint, celle de Marie au pied de la croix.

Être l’œil vigilant, l’oreille attentive ou la présence réconfortante ne se fait pas toujours avec le sourire aux lèvres dans un milieu fragilisé par la souffrance sous toutes ses formes. Néanmoins, nous nous efforçons d’être cette présence simple et active dans les moments décisifs ou ultimes de la vie des malades et de leurs familles. C’est alors que nous expérimentons souvent cette exhortation de saint Paul : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. » (Rm 12, 15)

Joie et souffrance dans notre quotidien

Nous jubilons à la maternité, nous nous lamentons à la morgue ; nous souffrons avec ceux et celles qui sont encore hospitalisés dans nos locaux, et nous rendons grâce avec les exéats. Ces expériences, malgré leurs contrastes, tissent la réalité de notre quotidien. Cette réalité journalière nous fait réellement prendre conscience, d’une part, de la présence de la croix au cœur de la vie humaine et, d’autre part, de la nature vulnérable et passagère de tout être humain.

Quoi de plus pour se laisser façonner par le Maître de la vie et grandir dans sa volonté face à ces interpellations quotidiennes ? Puisse la grâce de Dieu nous conduire, dans nos petits pas, à évoluer dans cette logique pour la gloire de Dieu et le salut des souffrants qui cherchent un repos en Dieu, en nous repérant comme le Signe de sa présence dans ce milieu.

Sœur Ida Valérie KABORE pour la fraternité de Bodo

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