Sœur Catherine a prononcé sa consécration à Dieu pour toujours. Elle nous livre son témoignage.
Quelque temps après tes vœux définitifs, que retiens-tu de cette journée ?
Le 6 janvier dernier, j’ai prononcé mes vœux définitifs à Niamtougou, et depuis, une profonde joie et une grande sérénité habitent mon cœur. Ce jour-là restera gravé dans ma mémoire, marqué par l’amour et l’attention sincère de mes sœurs. Leur présence chaleureuse, leurs sourires, et leurs gestes plein de fraternité ont fait de cette journée un moment inoubliable.
Je me suis sentie profondément soutenue, entourée d’affection pour que je ne me sente jamais seule dans cette démarche importante. Je suis reconnaissante pour leur amour et leur soutien sans faille.
En y repensant, je réalise que le Seigneur était vraiment au milieu de nous ce jour-là. Sa présence s’est manifestée à travers les liens qui nous unissent, à travers l’amour fraternel partagé entre nous. C’est une certitude qui me remplit de gratitude et qui renforce ma foi en ce chemin que j’ai choisi de suivre.
Qu’est-ce que ton engagement définitif a changé pour toi ?
Ma engagement représente un nouveau départ avec le Seigneur. C’est consentir à vivre dans l’espérance et la joie, dévoué au service de l’Institut et de l’Église. En d’autres termes, c’est s’engager pleinement et sans réserve à suivre la voie tracée par Dieu, à être un instrument de son amour et de sa compassion dans le monde. C’est un engagement à témoigner de l’amour et de la miséricorde de Dieu à travers nos œuvres.
Quels aspects de la spiritualité franciscaine t’inspirent le plus ?
De la spiritualité franciscaine, l’humilité et la minorité sont des aspects qui m’inspirent profondément et qui résonnent en moi dans ma vie quotidienne, me poussant vers une conversion véritable.
L’humilité franciscaine m’appelle à reconnaître ma propre petitesse et ma dépendance totale envers Dieu. C’est un appel à me dépouiller de tout orgueil et de toute prétention pour me mettre humblement au service des autres, à l’exemple de saint François d’Assise
La minorité franciscaine me rappelle l’importance de vivre simplement, dans la simplicité évangélique et la simplicité, en harmonie avec la création et en solidarité avec les plus démunis. C’est un appel à renoncer aux biens matériels superflus pour me concentrer sur l’essentiel, à savoir l’amour de Dieu et du prochain.
Ainsi, chaque jour, je m’efforce de vivre ces valeurs franciscaines, en cherchant à les incarner dans mes actions, mes pensées et mes relations avec les autres, dans l’espoir de devenir un véritable disciple du Christ à la manière de saint François d’Assise.
Quel épisode de la vie de saint François te touche le plus ?
Dans la vie de Saint François, un passage me touche particulièrement : C’est lorsqu’il explique à frère Léon ce qu’est la joie parfaite sur le chemin menant à Sainte Marie des Anges. Sa question résonne en moi : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu de Dieu ? Et si tu l’as reçu de lui, pourquoi t’en glorifies-tu comme si tu l’avais de toi-même ? » C’est un rappel puissant de la grâce et de la générosité divine dans nos vies.
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
Pour la suite, je souhaite ardemment conserver cette intimité et cette confiance profonde dans le Seigneur afin de ne pas me laisser emporter par les vents contraires de ce monde changeant. Que la joie et la paix du Christ m’accompagnent tout au long de ce voyage, éclairant chaque pas de lumière divine et d’amour inconditionnel.
Sœur Catherine LAKOUGNON