Alice Rineau : Quelques jours après votre engagement, que retenez-vous de cette journée ?
Sr Viviane : Belle question ! C’est le plus beau jour de ma vie. J’étais entourée par mes sœurs de l’Institut, surtout ce qui m’a émerveillé c’était la présence des sœurs ainées toutes motivées et plongées dans les préparatifs. Chacune veut mettre la main à la pâte et s’était un très beau témoignage pour moi.
Ma famille m’a entouré également de près par la petite délégation venue de la Bretagne, de Paris ; de loin par la grande famille qui était restée devant les écrans via Facebook pour suivre en direct toute la célébration. J’ai vite compris que ce n’est pas du n’importe quoi ! Ma vocation signifiée par cet engagement est précieuse, non seulement aux yeux des hommes mais également aux yeux du Seigneur qui m’a fait confiance. Je ne peux passer sous silence de la présence de cette grande foule qui nous a témoigné de leur soutien : c’était beau !!!

AR : Pouvez-vous dire ce qui vous a amené à consacrer votre vie à Dieu ?
Sr V : A cette question je réponds simplement que c’est par pure grâce parce que je ne le mérite pas. L’Amour de Dieu m’a saisi et m’a mis en route pour le service des hommes surtout des plus pauvres parmi les pauvres. Car le Christ en les aimant jusqu’au bout, il s’est livré pour eux, pour nous.

AR : Quel épisode de la vie de François vous touche le plus ?
Sr V : Toute la vie de François me parle et me touche beaucoup ; mais comme il me faut choisir un seul épisode, je vous dis tout suite que son baiser au lépreux continue de faire chemin dans ma vie où je suis invitée à descendre tout d’abord de mon cheval pour aller vers les lépreux d’aujourd’hui que ce soit à côté de moi ou loin de moi.

AR : Et maintenant ?
Sr V : Je suis toujours dans la communauté de Toulouse où ma mission est auprès des exclus de notre société en rapide changement. Je rencontre ces personnes, pauvres de tout matérialisme, mais riches de Dieu (simples paroles, un rire, un sourire). Ces différentes rencontres se font à travers les maraudes de nuits, ma présence à l’accueil du jour au GAF (Groupe Amitié Fraternité). Je découvre le Christ à travers ces multiples visages (les malades, les désespérés, ceux qui sont seuls).

AR : Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Sr V : Mon seul souhait c’est de rester fidèle à cet engagement à la suite du Christ sur les pas de saint François d’Assise malgré les vents contraires. Déjà, je suis soutenue et portée par la fidélité des sœurs ainées de l’Institut, c’est pour moi un beau témoignage de leur part. cela me donne aussi un émerveillement. Je leur dis merci pour cette qualité de vie. Merci à toutes les sœurs de l’Institut pour votre engagement à vivre l’Evangile dans une vie toute donnée.